Le système de classification divise les météorites en plusieurs groupes en fonction de leur structure, de leur composition chimique, isotopiques et de leur minéralogie en deux grandes classes. Les météorites différenciées et non différenciées.  Les météorites ont traditionnellement été divisées en trois grandes catégories : les aérolithes, les sidérites et les sidérolithes. Les météorites de moins de 2 mm sont classées comme micrométéorites.

Les météorites sont des objets qui ont touché d’autres corps célestes dans l’univers, qu’ils ont ou non traversés une ou plusieurs atmosphères.

Les aérolithes – météorites pierreuses

Les aérolithes ou météorites pierreuses représentent 93 % des météorites tombées sur la Terre. Ce sont des roches composées principalement de silicates. Numériquement, c’est le groupe le plus important. On y distingue deux classes : les chondrites et les achondrites.

Ces météorites se sont formées de chondres (d’où leur nom) et de grains métalliques. Elles sont pauvres en métal. Leurs formes sont variées et la roche est toujours recouverte d’une fine pellicule (moins 1 cm) de verre noir, de vert foncé de l’échauffement pendant la traversée de l’atmosphère. On rencontre dans ces types de météorites des silicates tels que l’olivine, les pyroxènes et le plagioclase.

Chondrites : les chondrites sont les météorites les plus communes et représentent environ 80 % des météorites qui atteignent la Terre. Les chondrites sont riches en olivine et constituent l’une des deux composantes de la famille des aérolithes. Les chondrites ce sont formées au premier stade du système solaire. On suppose qu’elles proviennent de la ceinture d’astéroïdes situes entre les orbites des planètes Mars et Jupiter. Les chondrites carbonnées représentent 5 % des météorites et contiennent des traces de matière organique, dont des acides aminés.

Achondrites : 8 % des météorites sont des achondrites (sans chondres). Ils proviennent de la croûte ou du manteau d’un astéroïde, elles ont vraisemblablement subi une cristallisation à partir d’un magma en fusion.

Les sidérites – métalliques

Les sidérites ou météorites ferreuses (les métalliques – 5 %) sont composées en grand partie de fer-nickel métallique et forment la famille des holosiderites. Ils proviennent très probablement d’astéroïdes de quelques centaines de kilomètres de diamètre pulvérisés par une collision. Les sidérites sont peu abondantes, cependant la coupe présente une structure caractéristique que l’on appelle motif de Widmanstätten*. Lorsqu’elle est coupée, son cœur mis à jour et sa surface polie puis attaqué à l’acide nitrique dilué ou chauffée fait apparaître des fines lames de nickel et d’autres métaux. Certains contiennent un réseau enchevêtré de lignes dont l’orientation dépend de la coupe. Ces météorites contiennent des alliages métalliques essentiellement composés de fer, sous forme d’un alliage cristallin avec du nickel.

*d’après de comte Alois von Beckh Widmanstätten – la forme et l’épaisseur des motifs sont liées à la vitesse de refroidissement. Ces lignes forment des systèmes des lignes parallèles étroites. Ils résultent des événements du choc. Les motifs sont également appelés structures de Thomson.

Les sidérolithes – métallo-pierreuses

Siderolithes : Les mixtes ou métallo-pierreuses (2 % des météorites). Les sidérolithes ou météorites intermédiaires. Les météorites de fer pierreux contiennent de grandes quantités métalliques et rocheuses, mais aussi des alliages de fer-nickel dans des proportions variables (kamacite, taenite), des sulfures de fer (troilite), en petite quantité et de la serpentine. Elles contiennent un mélange de silicate et de Fer-Ni. On pense qu’elles sont originaires de la zone frontière située juste au-dessus du noyau des astéroïdes, d’où proviennent les météorites ferreuses. Elles donnent une idée à quoi peut ressembler la composition de la région frontière entre le noyau et le manteau de la Terre. On les divise en deux groupes principaux, auxquels on ajoute parfois les lodranites.

Le tableau de la classification des météorites :

En juin 2016, des chercheurs ont découvert de petits morceaux d’opale dans une météorite qui s’était posée en Antarctique. C’est la première fois que l’on trouve des traces de cette pierre précieuse dans une météorite qui provient elle-même d’un astéroïde. La particularité de l’opale est qu’elle est constituée de dioxyde de silicium, qu’elle contient jusqu’à 30 % d’eau et qu’elle ne se forme que dans des conditions riches en eau. L’astéroïde doit donc avoir contenu auparavant de grandes quantités de glace d’eau. Les fragments de pierres précieuses découverts soutiennent l’hypothèse qu’au moins une partie de l’eau sur Terre provient des astéroïdes et est arrivée sur Terre par l’intermédiaire des météorites.